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8 causes de déprime dans la sexualité des hommes

8 causes de déprime chez les hommes. Quand leur sexualité ne va pas, ils démoralisent. Que faire, face aux problèmes qu’ils rencontrent dans leur vie sexuelle ? Dans l’émission de Claire Hédon Priorité santé sur RFI, ils n’hésitent pas à interroger  la sexologue Catherine Solano,  pour trouver des réponses à leurs inquiétudes.

8 causes, parmi d’autres, sont à l’origine des déprimes masculines. Beaucoup d’hommes sont désemparés lorsque leur sexualité est compromise. Leur méconnaissance du fonctionnement de leur propre corps, mais aussi de celui de leur partenaire, les désarme. Leur difficulté à bien communiquer ensemble n’arrange rien au problème. Une meilleure connaissance  de tout ce qui s’apparente à la sexualité éviterait sans doute ces grands désarrois. En ce sens, Le plan d’éducation à la sexualité et de santé sexuelle proposé par Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la santé en France, apporterait sans doute des éclairages précieux aux futurs hommes et femmes de demain. Il contribuerait  peut-être à éradiquer les nombreuses lacunes qui , aujourd’hui encore, empêchent nombre d’adultes à vivre sereinement leur sexualité.

“[…]ça fait plus de 10 ou 15 ans que les jeunes du primaire au lycée devraient avoir  3 séances chaque année d’éducation à la sexualité, en réalité je ne connais pas un seul endroit où c’est fait.” déplore la sexologue.

Qu’est ce qui déprime les hommes ?

Les causes entraînant la déprime chez les hommes peuvent être très diverses. Si certains cas sont plus rares que d’autres, quelques situations sont récurrentes et peuvent concerner  tous les hommes dans le parcours de leur vie amoureuse. Dans l’émission de Claire Hédon, 8 questions ont, entre autres, été posées par des hommes de différentes pays du monde.

1) Baisse de désir après un accouchement

Un homme qui n’éprouve plus de désir sexuel après l’accouchement de sa femme, c’est normal ?

Oui, répond Catherine Solano. La sexualité change après un accouchement : il n’est pas rare que la femme n’ait plus de désir sexuel dans les deux ou trois mois qui suivent. C’est même normal en raison de la chute d’hormones œstrogènes qui entraîne une sécheresse vaginale et une augmentation de la prolactine, l’hormone anti désir. La sexualité peut aussi changer pour l’homme. Pour peu qu’il se révèle rapidement un papa très câlin avec son bébé, il va lui aussi développer la prolactine, ce qui contribue à diminuer son désir sexuel.

Que faire si l’un des deux partenaires a besoin de sexualité pendant cette période et que l’autre n’en exprime pas le désir ?

Conseil  de la sexologue : Il est utile d’en parler à deux et de faire le point sur les désirs et les besoins de chacun. Il est intéressant aussi d’identifier  les raisons de cette baisse de désir. Certains hommes, en assistant à l’accouchement de leur femme, résistent mal à la vue du sang ou de la douleur. Ces images peuvent les bloquer dans leur sexualité par la suite. Ils peuvent, notamment, avoir peur de lui faire mal.

2) Absence de désir sexuel chez la femme

Quand une femme n’exprime  aucun désir sexuel pour son partenaire , comment le susciter  ?

Avant tout se poser les bonnes questions. S’agit-il d’un blocage lié à une expérience sexuelle négative dans le passé de la partenaire ? Évoquer son enfance avec elle permettrait de mieux la connaître. Ensuite s’interroger en tant qu’homme : Qu’est-ce que je peux faire pour lui donner envie ?

Catherine Solano explique  que le désir féminin se prépare dans la journée. Avoir des attentions pour sa compagne, la complimenter, lui dire qu’elle est belle et désirable, lui faire plaisir, contribue à la mettre en complicité et en confiance avec son partenaire. Si malgré toutes ces attentions, elle n’est toujours pas réceptive, consulter un psychologue pour tenter de comprendre les raisons de ce blocage et de l’aider à dépasser cette problématique.

3) Retard dans l’éjaculation

Comment expliquer que l’éjaculation soit longue à venir ?

C’est une question qui se pose souvent  chez les hommes. Différentes raisons peuvent expliquer ce phénomène :

  • Prise de médicaments ou de drogues
  • Prise d’alcool (L’alcool retarde l’éjaculation même à petite dose.)
  • Changement dans la vie : nouvelles habitudes, nouveau travail…
  • Regarder de la pornographie. Un homme qui regarde beaucoup de pornographie s’habitue à être stimulé par des images et non par sa partenaire. Le cerveau est conditionné par la mémoire de ces images sur lesquelles il s’est habitué à éjaculer. Pour cela il est nécessaire de cesser de regarder la pornographie et cela  s’améliore au bout de quelques semaines.

Méthode pour accélérer l’éjaculation : faire des mouvements de va et vient lents et accélérer d’un coup.

Catherine Solano précise que la durée moyenne d’un acte sexuel est de 20 minutes avec les préliminaires. Cela est très variable selon les couples et leurs pratiques. Il n’y a donc pas vraiment de normalité à ce sujet.

4) Un sexe qui reste longtemps en érection après un rapport sexuel

Est-il normal d’avoir un sexe encore  en érection 30 minutes après le rapport sexuel ?

Après l’éjaculation, on perd naturellement son érection progressivement. Le contraire est anormal. Il est souhaitable de consulter et de faire un bilan pour vérifier une éventuelle anomalie au niveau du sang.

Conseils pratiques : Quand une érection dure et se trouve douloureuse, se mettre debout puis accroupi. Réaliser ces flexions au moins 20 fois. Le sang part dans les cuisses et quitte le pénis, ce qui produit un dégonflement du pénis.

Si ça ne suffit pas : prendre un douche froide sur le pénis ce qui produit un rétrécissement des artères et stoppe l’érection.

5) Peur de la pénétration

Comment dépasser la peur de la pénétration de sa partenaire et aller au-delà des caresses et des câlins ?

La sexologue explique que la pénétration n’est pas une finalité. La sexualité peut être satisfaisante et épanouissante sans pénétration. Elle ajoute à ce sujet qu’il est bon de faire un point ensemble sur ce qu’on aime pour se faire plaisir à deux. L’homme doit également apprendre à découvrir les besoins et les envies de la femme. En ce sens la femme a, elle aussi son rôle à jouer en exprimant ce qu’elle attend à son partenaire.

6) Éjaculation précoce

Y a t-il des traitements pour remédier au problème de l’éjaculation précoce ?

“Il n’y a pas de traitement qui permettent de contrôler définitivement l’éjaculation précoce. En revanche on a des médicaments qui permettent de contrôler passagèrement.”, répond la sexologue.

Il existe toutefois quelques possibilités :

  • Utiliser des préservatifs car cela retarde l’éjaculation, voire des préservatifs retardant qui contiennent un petit anesthésique.
  • On peut également utiliser un médicament qui retarde l’éjaculation.

Catherine Solano précise qu’on ne peut pas diagnostiquer une éjaculation précoce lorsqu’elle est liée à un manque de rapport régulier. On s’aperçoit en effet qu’en ayant des rapports réguliers, deux à trois fois par semaine, on récupère un fonctionnement normal. Toutefois, il est bon de prévenir sa partenaire pour qu’elle comprenne  la situation.

7) Douleur après l’opération d’un fibrome

Comment retrouver une sexualité après une opération ?

Une opération de la zone génitale peut provoquer des douleurs, admet Catherine Solano, toutefois, ne plus vouloir faire l’amour après ce type d’opération peut aussi  être lié à l’appréhension d’avoir mal. La sexologue conseille notamment de procéder avec douceur et d’identifier les zones potentiellement douloureuses. L’usage du lubrifiant peut-être très utile.

Elle suggère de pratiquer un rapport sexuel avec un doigt dans le vagin en appuyant dans toutes les directions : en bas, en haut, à droite et à gauche. Cela permet de vérifier si il y a un endroit précis qui déclenche une douleur. Si elle a une zone douloureuse il faut consulter.

8) Le désir et la ménopause

Comment poursuivre une sexualité avec sa partenaire après la ménopause ?

La ménopause est souvent associée à une baisse de désir. En fait cette baisse est souvent liée aux douleurs lors du  rapport sexuel. En effet, la sexologue explique “Au bout de quelques années de ménopause, la surface du vagin devient plus fine et fragile et ça fait plus souvent mal.”

Dans ce contexte, il est souhaitable d’utiliser des lubrifiants. Il est possible également d’utiliser des œstrogènes locaux, hormones sous forme de crème ou de gel qu’on met à l’intérieur du vagin et sur la vulve 3 fois par semaine.

Les hommes commencent à parler de leurs problèmes et de leurs interrogations. Ils expriment leurs inquiétudes. C’est bon signe. Ils admettent que les difficultés ne se règlent pas par le silence et le déni. Les femmes doivent  saisir cette opportunité pour entamer un vrai dialogue avec eux. C’est le début d’une vraie communication pour un vrai partage.

Beau dialogue les amoureux !

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