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Il est grand temps d’aimer !

Il est grand temps d’aimer l’amour. Car trop longtemps nous l’avons maltraité. À force de le vouloir sans vraiment le connaître, nous l’avons abîmé. Ce qui devait être un bien-être s’est transformé en souffrance. Que s’est-il passé ? Pourquoi avons-nous perdu cette infinie richesse ? Comment faire pour s’y reconnecter ?

Il est grand temps d’aimer ! L’amour est un sentiment universel. Pourtant, même s’il vibre en chacun de nous, peu parviennent à le vivre sereinement. Il semblerait que l’amour heureux ne soit réservé qu’à une élite. Pour la plupart des autres,  ’amour est une crise perpétuelle. Il faut dire que nous n’y comprenons pas grand-chose. On rêve d’amour, on attend l’amour, sans trop savoir ce qu’il est, ce qui nous plaît vraiment en lui, et comment le réaliser.

L’amour à travers la littérature

Longtemps, notre manière d’aimer s’est reflétée dans le miroir de la littérature. Notre imaginaire amoureux s’est construit au fil des siècles. L’amour se découvrait et s’idéalisait à travers des œuvres littéraires. Nous nous sommes inspirés d’amants mythiques aux destins tragiques : Tristan et Iseult, Roméo et Juliette, Héloïse et Abélard, Pétrarque et Laure, Phèdre et Alceste, la princesse de Clèves… où se mélangent passion dévorante, déraison, faiblesse infinie, interdit, incertitude, jalousie, tyrannie, dépendance irrépressible « Elle trahit mes soins, mes bontés, ma tendresse. Et cependant je l’aime après ce lâche tour jusqu’à ne me pouvoir passer de cet amour. » *

Des amours impossibles, réprimés, condamnés, détruits, inachevés…

Et aujourd’hui, comment va l’amour ? Combien de pièces, de livres, de films, de chansons, de toiles nous montrent des couples en souffrance, qui se déchirent, ne se comprennent pas, des couples en crise ? Le couple est en crise, le couple est un cri. Il pleure de ne savoir aimer !

Nous nous sommes longtemps empêchés de nous interroger vraiment sur l’amour

Ce savoir, cette connaissance, nous ne l’avons pas. Nous nous sommes toujours laissés penser, laissés croire que l’amour est quelque chose d’exceptionnel, de magique, d’inexplicable. Comme si, par une sorte de superstition, nous avions peur qu’en expliquant l’amour, il perde subitement toute sa magie, toute sa saveur, toute sa subtile énergie.

Ainsi, bercés, portés par cette fausse croyance, nous nous sommes longtemps empêchés de nous interroger vraiment sur l’amour. Nous avons trop peur de perdre l’amour. Nous ne nous rendons pas compte que, de cette manière, on s’éloigne de notre énergie amoureuse. Il est grand temps de se rapprocher de l’amour !

L’amour est en nous

Rassurons-nous. Nous ne pouvons pas perdre l’amour. Car c’est notre énergie vitale, l’énergie première. Celle qui fait que nous sommes nés un jour, et que nous vivons là, sur cette terre magnifique. Celle qui fait que nous sommes en pâmoison devant le ciel constellé d’étoiles, et que nous pouvons nous interroger sur les mystères de ce prodigieux univers. Nous sommes nés de l’amour et nous le portons en chacun de nous. L’amour est en nous.

Bien sûr, c’est une richesse précieuse, invisible, inexpliquée. C’est pour cela que nous avons peur qu’il nous échappe. D’ailleurs, nous avons l’impression toujours que l’amour oscille en nous. Il vient puis s’en va, il part puis revient. Je t’aime, moi non plus ?

Alors cet amour, comment faire pour le garder vivant ?

Pour faire briller cette richesse que chacun possède en soi, on va l’honorer, la cultiver, la laisser circuler librement en nous. On va l’observer, la ressentir, l’éprouver, l’accueillir avec bienveillance. C’est d’abord une rencontre avec soi.

Accepter de lâcher prise avec notre être déguisé, c’est aller à la rencontre de notre être authentique

Qui suis-je ? Qu’est-ce que j’aime ? Qu’est-ce que je veux ? On apprend à mieux se connaître et à mieux s’aimer pour ne plus se faire de mal. On apprend à ne plus s’emprisonner soi-même dans un amour qui emprisonnera aussi notre partenaire. Libérer notre énergie amoureuse, la laisser circuler librement, nous permet de développer quotidiennement l’amour en nous-même et au sein de notre couple. Dans cette intention positive, nous le nourrissons et l’aidons à grandir. En laissant circuler le fluide amoureux qui est en nous, tout naturellement, il va circuler dans l’autre. Pour cela, bien sûr, il est nécessaire que notre partenaire soit au même niveau d’amour, dans la même intention d’amour que nous.

Pourquoi est-il si important de libérer l’amour ?

Nous avons souvent gardé l’amour bâillonné en nous. Il a été emprisonné par notre enfance, nos expériences, nos ressentis, nos influenceurs, nos éducateurs, nos rencontres, nos valeurs, nos croyances, l’histoire de notre humanité…

On retrouve cette image de l’amour bâillonné, maltraité, dans certains romans. « Cinquante nuances de grey » de EL James en est la plus triste illustration. L’amour que l’on maltraite en soi, ou qui a été maltraité, maltraite aussi les autres. L’énergie refoulée se projette toujours, un jour, d’une manière détournée. Et, forcément, elle fait mal !

Le pire, c’est qu’elle est difficilement identifiable, car elle avance masquée. Tout est brouillé, incompréhensible : « Pourquoi suis-je comme cela ? », « Pourquoi je fais l’amour comme ça ? », « Pourquoi l’amour s’exprime comme cela en moi ? », « Pourquoi ai-je la sensation de n’être jamais totalement heureux(se) en amour ? », « Pourquoi je reproduis toujours les mêmes erreurs en amour ? »

Cheminer vers soi pour reconnaître l’amour

Il est grand temps de prendre conscience de notre manière d’aimer ! Prendre conscience, c’est commencer à comprendre. On comprend notre manière d’aimer en se posant les bonnes questions. Répondre à ces questions est un premier pas dans le processus de libération de l’amour.

Accepter de regarder la réalité de notre être profond, de nos perceptions filtrées par notre éducation, de nos mensonges à nous-mêmes, de nos faiblesses, de nos croyances, de nos pensées négatives, c’est accepter de lâcher prise avec notre être déguisé. C’est aller à la rencontre de notre être authentique. Faire ce chemin, en s’éloignant de notre être social, superficiel, est le meilleur moyen de déverrouiller l’amour qui est nous. Car chaque verrou que l’on garde fermé est une barrière à l’amour. Chaque verrou se transforme en maladresses, en injures, en incompréhensions, en silences douloureux, en haine, en guerre, en rupture, en maltraitance de l’amour.

Nous avons beaucoup de choses à apprendre, sur nous et sur l’autre, pour savoir aimer vraiment. Nous sommes encore des profanes, des analphabètes de l’amour.

Il est grand temps d’apprendre à aimer !

*Molière, L’École des femmes 1662

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