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No love locks : une réponse aux cadenas d’amour

No love locks – littéralement, selon Google, « Pas de serrures d’amour » – est un mouvement de  contestation lancé par Lisa Anselmo et Lisa Taylor Huff. En effet, devant le problème représenté par la multiplication des cadenas d’amour sur les ponts parisiens et notamment sur le pont des Arts, la mobilisation viendra de deux américaines, dont une franco-américaine, résidant à Paris.

Avec No love locks, les deux femmes, amoureuses de la capitale et de notre patrimoine, décident d’alerter la mairie de Paris sur les pollutions visuelles et environnementales liées à la prolifération des cadenas.

A l’élection d’Anne Hidalgo, en mars 2014, cette démarche deviendra une pétition relayée par un site internet (en anglais et en français), une page Facebook et un compte Twitter.

 

No love locks : les missions

Avec No love locks, les deux Lisa se fixent les missions suivantes :

  • Éduquer le public sur l’impact négatif des cadenas dans les espaces publiques et historiques, fragilisant ainsi les structures de  ceux-ci, notamment des ponts.
  • De rechercher et suggérer des alternatives originales et moins destructives aux cadenas d’amour.
  • De soutenir les efforts des autorités des villes touchées par ce phénomène pour trouver des solutions, pour la suppression et la prévention des cadenas et pour promouvoir toute législation qui interdit ou restreint cet acte de vandalisme.
  • De promouvoir un tourisme responsable et d’éduquer les visiteurs de Paris, et d’ailleurs, à l’importance et au respect de l’héritage culturel des autres peuples.

La pétition obtiendra le soutien de plus de 11 000 personnes, preuve que le sujet ne laisse pas indifférent.

 

Les cadenas sous surveillance

no love locks - des cadenas d'amour sur une poubelleAujourd’hui, le site noloveloks.com est encore accessible bien qu’inactif depuis quelques mois. En revanche, le compte Twitter et la page Facebook sont toujours d’actualité. Des gens, toujours motivés et soucieux de la préservation du patrimoine, y postent des images et des commentaires sur les débordements des touristes indélicats qui, depuis les remises en état des deux principaux ponts touchés par le phénomène, continuent néanmoins d’y poser des cadenas aux rares endroits restés accessibles ou encore… à peu près n’importe où…

On y, voit entre autre, des cadenas accrochés sur une poubelle ! Le lecteur appréciera le romantisme de la démarche…

 

Que reste t-il de ce combat en janvier 2017 ?

Si on considère que les premiers cadenas ont été accrochés en 2008, que la pétition de No love locks date de 2014 et que les réhabilitations du pont des arts et du pont de l’Archevêché ont eu lieu entre 2015 et 2016, eu égard à l’ampleur des travaux, la réaction des autorités a été plutôt rapide.

Pourtant, le problème demeure. En effet, le phénomène se déplace vers d’autres passerelles. Par ailleurs, les ponts ne sont plus seuls à être touchés. On trouve désormais des cadenas fixés aux grilles du square Jean Rictus, au pied du mur des « je t’aime ».

 

Le problème reste entier

Pour les deux Lisa et pour ceux qui les suivent, il n’est pas question de remettre en cause les preuves d’amour des couples qui viennent jusqu’à Paris pour se déclarer ou renouveler leur serment. Il faudrait juste trouver un autre moyen afin qu’ils puissent exprimer leur engagement.

no love locks - le site de la mairie de Paris sur les selfisLa mairie de Paris a bien essayé de promouvoir un site destiné à sensibiliser les amoureux. Il s’agissait pour les couples d’y poster un selfi plutôt que de poser un cadenas. Malheureusement, le succès à ce jour reste timide.

Peut-être y a-t-il une réflexion à engager, d’autres solutions à envisager et une autre mode à lancer…

Robert Lemmes

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